- EAN13
- 9782213016528
- ISBN
- 978-2-213-01652-8
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 09/1985
- Collection
- Littérature Française
- Nombre de pages
- 160
- Dimensions
- 21,5 x 13,5 x 0,9 cm
- Poids
- 185 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 844
- Fiches UNIMARC
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" Le maux diagnostiqués dans ce livre juste avant la Seconde Guerre mondiale n'ont rien perdu de leur virulence. Les progrès vertigineux, imprévisibles il y a 50 ans, de l'informatique et de la biologie (la machine tenant lieu de pensée, les greffes d'organes, les manipulations génétiques, etc.) amplifient aujourd'hui cette menace de dénaturation (le mot allemand Verwesung serait plus expressif) des sources profondes de l'existence.
Faut-il condamner en bloc tous ces progrès? Nous assistons à une révolution sans précédent dans l'histoire, et l'absence de références dans le passé rend incertaine toute prévision de l'avenir. " La tragédie de l'homme moderne, a-t-on écrit, est de mettre sa fin dans le perfectionnement des moyens ". Or les moyens coupés de la fin se retournent contre leur auteur. Et l'unique problème se pose ainsi: l'homme, investi de pouvoirs démesurés sur la nature et sur lui-même, saura-t-il dominer et sélectionner ces moyens en vue de sa fin ou succombera-t-il sous leur puissance désorbitée? Sera-t-il le vainqueur ou la victime de ses conquêtes?
La révolution technique appelle, exige une révolution spirituelle _ celle-ci ne pouvant être, selon l'expression de Simone Weil, que " le retour à un ordre éternel momentanément perturbé ". Un ordre fondé à la base sur le respect de la nature et de ses limites et au sommet sur le retour à Dieu, seul dispensateur d'un infini qui nous attend dans l'éternité et que nous cherchons pour notre ruine sur la terre et dans le temps. "
Gustave Thibon
Faut-il condamner en bloc tous ces progrès? Nous assistons à une révolution sans précédent dans l'histoire, et l'absence de références dans le passé rend incertaine toute prévision de l'avenir. " La tragédie de l'homme moderne, a-t-on écrit, est de mettre sa fin dans le perfectionnement des moyens ". Or les moyens coupés de la fin se retournent contre leur auteur. Et l'unique problème se pose ainsi: l'homme, investi de pouvoirs démesurés sur la nature et sur lui-même, saura-t-il dominer et sélectionner ces moyens en vue de sa fin ou succombera-t-il sous leur puissance désorbitée? Sera-t-il le vainqueur ou la victime de ses conquêtes?
La révolution technique appelle, exige une révolution spirituelle _ celle-ci ne pouvant être, selon l'expression de Simone Weil, que " le retour à un ordre éternel momentanément perturbé ". Un ordre fondé à la base sur le respect de la nature et de ses limites et au sommet sur le retour à Dieu, seul dispensateur d'un infini qui nous attend dans l'éternité et que nous cherchons pour notre ruine sur la terre et dans le temps. "
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