- EAN13
- 9782814301634
- ISBN
- 978-2-8143-0163-4
- Éditeur
- Presses Universitaires de Nancy
- Date de publication
- 31/03/2014
- Collection
- Histoire des institutions scientifiques
- Nombre de pages
- 420
- Dimensions
- 16 x 2,2 cm
- Poids
- 675 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
L'Ecole des Mines de Nancy (ENSMN) 1919-2012
Entre université, grand corps d'Etat et industrie
De Françoise Birck
Préface de André Grelon
Presses Universitaires de Nancy
Histoire des institutions scientifiques
L'un des objectifs des réformateurs républicains à l'origine de la loi de 1896 qui entraîne la création d'universités dans tous les anciens centres académiques, était de combattre le déséquilibre entre le centre parisien et la province.
La marge d'autonomie laissée aux universités réparties sur l'ensemble du territoire leur ouvrait un champ suffisamment large pour qu'elles puissent innover, définir par elles-mêmes ce qu'elles voulaient enseigner en relation avec leur environnement économique, social et politique, et devenir ainsi de véritables universités régionales.
À Nancy, la faculté des sciences met en place en l'espace de quelques décennies (1889-1919), avec l'appui des milieux politiques et économiques locaux, un ensemble d'enseignements de sciences appliquées couvrant un large éventail de disciplines. Elle n'est pas la seule à innover dans ce domaine pendant la même période mais elle a réellement initié le mouvement de création des instituts techniques qui deviendront plus tard des écoles nationales supérieures d'ingénieurs (ENSI).
La création de l'École des Mines de Nancy, en 1919, sous le nom d'Institut métallurgique et minier, apparaît comme la dernière manifestation de cet élan créateur. Elle est liée aux circonstances exceptionnelles de la Première Guerre mondiale. À la suite de la défaite de l'Allemagne, le retour à la France des anciens territoires annexés pose le problème du remplacement des ingénieurs allemands employés jusque-là dans les industries métallurgiques et minières de la région. Les industriels locaux sollicitent l'université pour former les ingénieurs français dont ils ont besoin, en collaboration avec un nouveau partenaire, le corps des Mines qui règne déjà sur les écoles des Mines de Paris et Saint-Étienne. Cette association inédite donne à l'École des Mines de Nancy un statut tout à fait original, entre université, grand corps d'État et industrie.
Le récit monographique montre comment un institut créé par l'université pour donner une culture scientifique à des spécialistes destinés à l'industrie s'est inscrit progressivement dans le « système des grandes écoles ».
La dernière partie de l'ouvrage évoque ce que doit à cette histoire l'évolution d'un dossier né près d'un siècle plus tard, celui du projet ARTEM (Arts, Technologie, Management) et la manière dont l'école fait encore aujourd'hui usage de son histoire pour préserver sa spécificité.
La marge d'autonomie laissée aux universités réparties sur l'ensemble du territoire leur ouvrait un champ suffisamment large pour qu'elles puissent innover, définir par elles-mêmes ce qu'elles voulaient enseigner en relation avec leur environnement économique, social et politique, et devenir ainsi de véritables universités régionales.
À Nancy, la faculté des sciences met en place en l'espace de quelques décennies (1889-1919), avec l'appui des milieux politiques et économiques locaux, un ensemble d'enseignements de sciences appliquées couvrant un large éventail de disciplines. Elle n'est pas la seule à innover dans ce domaine pendant la même période mais elle a réellement initié le mouvement de création des instituts techniques qui deviendront plus tard des écoles nationales supérieures d'ingénieurs (ENSI).
La création de l'École des Mines de Nancy, en 1919, sous le nom d'Institut métallurgique et minier, apparaît comme la dernière manifestation de cet élan créateur. Elle est liée aux circonstances exceptionnelles de la Première Guerre mondiale. À la suite de la défaite de l'Allemagne, le retour à la France des anciens territoires annexés pose le problème du remplacement des ingénieurs allemands employés jusque-là dans les industries métallurgiques et minières de la région. Les industriels locaux sollicitent l'université pour former les ingénieurs français dont ils ont besoin, en collaboration avec un nouveau partenaire, le corps des Mines qui règne déjà sur les écoles des Mines de Paris et Saint-Étienne. Cette association inédite donne à l'École des Mines de Nancy un statut tout à fait original, entre université, grand corps d'État et industrie.
Le récit monographique montre comment un institut créé par l'université pour donner une culture scientifique à des spécialistes destinés à l'industrie s'est inscrit progressivement dans le « système des grandes écoles ».
La dernière partie de l'ouvrage évoque ce que doit à cette histoire l'évolution d'un dossier né près d'un siècle plus tard, celui du projet ARTEM (Arts, Technologie, Management) et la manière dont l'école fait encore aujourd'hui usage de son histoire pour préserver sa spécificité.
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