- EAN13
- 9791039900492
- Éditeur
- Syllepse
- Date de publication
- 10/03/2022
- Collection
- Alternatives Sud
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Quelque 500000 personnes – dont de plus en plus de femmes et d’enfants –
tenteraient d’atteindre les États-Unis chaque année. Pour pouvoir de là-bas,
aider financièrement leur famille restée au pays. Les sommes envoyées
représenteraient un huitième à un quart du PIB de leur contrée d’origine. Le
phénomène, en croissance depuis les conflits politico-militaires qui ont
déchiré l’isthme et les «ajustements» néolibéraux qui ont suivi, dévoile
d’abord le bilan d’un modèle de développement inique. Guatemala, Honduras,
Nicaragua, Salvador… Autant d’États de non-droit où la concentration des
pouvoirs le dispute à la corruption et à l’impunité. L’exportation dérégulée
de matières premières et la sous-traitance dans les zones franches restent la
colonne vertébrale de ces économies. L’insécurité alimentaire, la précarité
sociale et la vulnérabilité climatique qui en résultent sont à l’origine de
l’envie de fuir. La violence sans frein des gangs – l’ONU qualifie l’Amérique
centrale de «région la plus dangereuse au monde» – précipite cet exode. Et ce
alors que, sur les routes de l’exil, les écueils se multiplient au gré des
politiques migratoires des pays à franchir ou à atteindre. Les États-Unis
accueillent les migrant·es au compte-gouttes, expulsent ou refoulent à tour de
bras. Et externalisent leur frontière en contraignant le Mexique et l’Amérique
centrale à fermer les leurs. À rebours des droits des migrant·es et sans égard
pour l’indispensable démocratisation des sociétés centro-américaines.
tenteraient d’atteindre les États-Unis chaque année. Pour pouvoir de là-bas,
aider financièrement leur famille restée au pays. Les sommes envoyées
représenteraient un huitième à un quart du PIB de leur contrée d’origine. Le
phénomène, en croissance depuis les conflits politico-militaires qui ont
déchiré l’isthme et les «ajustements» néolibéraux qui ont suivi, dévoile
d’abord le bilan d’un modèle de développement inique. Guatemala, Honduras,
Nicaragua, Salvador… Autant d’États de non-droit où la concentration des
pouvoirs le dispute à la corruption et à l’impunité. L’exportation dérégulée
de matières premières et la sous-traitance dans les zones franches restent la
colonne vertébrale de ces économies. L’insécurité alimentaire, la précarité
sociale et la vulnérabilité climatique qui en résultent sont à l’origine de
l’envie de fuir. La violence sans frein des gangs – l’ONU qualifie l’Amérique
centrale de «région la plus dangereuse au monde» – précipite cet exode. Et ce
alors que, sur les routes de l’exil, les écueils se multiplient au gré des
politiques migratoires des pays à franchir ou à atteindre. Les États-Unis
accueillent les migrant·es au compte-gouttes, expulsent ou refoulent à tour de
bras. Et externalisent leur frontière en contraignant le Mexique et l’Amérique
centrale à fermer les leurs. À rebours des droits des migrant·es et sans égard
pour l’indispensable démocratisation des sociétés centro-américaines.
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