Ventriloquie. Quand on fait parler les femmes (XVe-XVIIIe siècles)
EAN13
9791037006486
Éditeur
Hermann
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Ventriloquie. Quand on fait parler les femmes (XVe-XVIIIe siècles)

Hermann

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À une époque où il est malséant pour les femmes de prendre la parole
publiquement pour discuter de matières controversées ou pour formuler la
critique de décisions ou de personnages politiques ou religieux, on peut se
demander comment, dans les imprimés français de la première modernité, on fait
parler une figure féminine ou un groupe anonyme de femmes, surtout lorsque
celles-ci sont de basse extraction sociale. Qu’il s’agisse de locutrices
agissant comme protagonistes au sein d’un récit ou d’un « je » féminin qui
semble se confondre avec une instance auctoriale, ces « voix » féminines
présentent une grande diversité d’ethe. Quels types de personæ les
ventriloques ? qu’il s’agisse de rédacteurs féminins ou masculins ? élaborent-
ils dans leurs écrits ? Le travestissement textuel, c’est-à-dire les
phénomènes de ventriloquie entendue ici métaphoriquement, soulève plusieurs
interrogations relatives à l’auctorialité féminine.

Titulaire de la chaire de recherche James McGill en études de la Renaissance,
Diane Desrosiers est professeure à l’Université McGill où elle enseigne la
littérature française du XVIe siècle. Elle s’intéresse aux prises de parole
féminines et à la construction de l’ethos dans les textes de cette période.
Roxanne Roy est professeure en histoire littéraire des XVIIe et XVIIIe siècles
à l’Université du Québec à Rimouski. Ses principaux domaines de recherche
portent sur les femmes écrivains d’Ancien Régime, la rhétorique et
l’esthétique de la galanterie dans les nouvelles françaises.
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