La soif du gain
EAN13
9782851975584
Éditeur
L'Herne
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La soif du gain

L'Herne

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Le 29 septembre 2008, à l’orée d’une crise financière et bancaire majeure, le
philosophe américain Michael Walzer publiait dans la revue qu’il a fondée,
Dissent, un article important, intitulé : « Une note sur l’avidité : qui est
réellement responsable de la crise financière ? » L’argument de Walzer était
simple, mais dévastateur : les politiques qui critiquent l’avidité des
banquiers sont hypocrites, car c’est sur l’avidité que repose l’ensemble de
notre système économique libéral, et cela dès ses fondements, qui remontent au
XIXe siècle. Quand la recherche du profit maximal est le seul dogme, le
résultat ne peut qu’être le chaos. C’est pourquoi, à la « main invisible » du
marché, Walzer préfère la « main visible » de l’État. Infatigable pourfendeur
de la pensée libérale, Walzer prolonge et affine son analyse dans un autre
article : « Qu’est-ce que « la Société Idéale » ? » Pour lui, le marché et la
démocratie parlementaire ne sont pas les seuls modèles de société valables,
car le monde n’est pas fait d’agents libres et autonomes, mais de communautés.
Ces communautés inventent constamment de nouvelles organisations économiques
et sociales. Plus encore : une société est d’autant meilleure qu’elle est
faite de davantage de contrastes, qu’elle est plurielle. Aux États-Unis,
Walzer est le maître à penser de l’école des « communautariens », qui
s’opposent aux libéraux : on achèvera ce parcours de sa pensée par un article
dense et important, « Exclusion, injustice et démocratie », dans lequel il
défend l’idée qu’il faut passer aujourd’hui d’une logique de compétition et
d’exclusion, à un dynamique sociale d’« inclusion » des communautés. Ces trois
articles qu’on lira dans l’ordre, du plus incisif au plus théorique, offrent
un nouveau visage à la pensée de gauche.
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