- EAN13
- 9782757421376
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 26/04/2019
- Collection
- Arts du spectacle – Images et sons
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Le mythe, le miroir et le divan
Pour lire le cinéma
Michel Serceau
Presses Universitaires du Septentrion
Arts du spectacle – Images et sons
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782757421376
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Art au même titre que la littérature et la peinture, le cinéma a ses auteurs.
La cause est entendue. Les intellectuels s'y intéressent alors qu'ils le
méprisaient il y a quelques décennies. Mais le cinéma « populaire » perdure.
Il y a toujours un cinéma « de masse », « de grande consommation », où, comme
à la belle époque d'Hollywood, l'action et le spectacle restent au premier
plan. C'est toujours lui qui a la faveur de ce que l'on appelle le « grand
public ». Hiérarchie, clivage même, qui, ravivant des préjugés (« le cinéma
est un divertissement d'ilotes », la grande production est une « usine à rêve
») occulte la fonction culturelle du cinéma. Le cinéma de grande consommation
n'a jamais été en effet, contrairement à certaines assertions, un opium du
peuple ou un divan du pauvre, mais un miroir de la psyché collective. Les
grands cinéastes classiques, dont certains étaient déjà des auteurs, savaient,
en utilisant les genres et les codes du spectacle, donner corps à l'imaginaire
collectif. Et ce sans le ravaler ni le mépriser : ils revisitaient les grands
mythes. La sophistication de la production ne doit donc pas nous abuser. Des
genres comme la sciencefiction, le fantastique... aidant, les mythes
travaillent toujours les récits et les représentations. Quelques ruptures que
l'on ait connues, quelque hiérarchie que l'on doive établir entre les œuvres,
il y a ici une continuité, un héritage culturel, méconnu par la critique et
l'université, que le présent ouvrage se donne pour tâche d'explorer.
La cause est entendue. Les intellectuels s'y intéressent alors qu'ils le
méprisaient il y a quelques décennies. Mais le cinéma « populaire » perdure.
Il y a toujours un cinéma « de masse », « de grande consommation », où, comme
à la belle époque d'Hollywood, l'action et le spectacle restent au premier
plan. C'est toujours lui qui a la faveur de ce que l'on appelle le « grand
public ». Hiérarchie, clivage même, qui, ravivant des préjugés (« le cinéma
est un divertissement d'ilotes », la grande production est une « usine à rêve
») occulte la fonction culturelle du cinéma. Le cinéma de grande consommation
n'a jamais été en effet, contrairement à certaines assertions, un opium du
peuple ou un divan du pauvre, mais un miroir de la psyché collective. Les
grands cinéastes classiques, dont certains étaient déjà des auteurs, savaient,
en utilisant les genres et les codes du spectacle, donner corps à l'imaginaire
collectif. Et ce sans le ravaler ni le mépriser : ils revisitaient les grands
mythes. La sophistication de la production ne doit donc pas nous abuser. Des
genres comme la sciencefiction, le fantastique... aidant, les mythes
travaillent toujours les récits et les représentations. Quelques ruptures que
l'on ait connues, quelque hiérarchie que l'on doive établir entre les œuvres,
il y a ici une continuité, un héritage culturel, méconnu par la critique et
l'université, que le présent ouvrage se donne pour tâche d'explorer.
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