- EAN13
- 9782382920954
- Éditeur
- Bouquins
- Date de publication
- 24/02/2022
- Collection
- Essai
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
-
Papier - Bouquins 20,00
L'assassinat littéraire est une tradition très française qui vient de loin,
quand bien même l'époque chérirait la modération ou la nuance hypocrite.
" L'ai-je bien descendu ? ", cette question-là, combien sont-ils, écrivains et
journalistes, à se l'être posée après avoir levé la plume ? Descendre un
adversaire, un concurrent, c'est assez ordinaire sauf quand tout à coup la
grâce – certains diraient le style – élève cet exercice
au rang des beaux-arts.
Ce qui importe dans cet exercice n'est pas la violence mais la précision du
trait, sa capacité à faire du portrait autre chose qu'une simple photographie
prise sous un angle malveillant.
De Saint-Simon à Françoise Giroud, en passant par Hugo et Mauriac, on a là une
diversité de talents et d'ambitions, que réunissent autour d'une même cause un
amour du bon mot, une capacité d'indignation moqueuse ou assassine.
Il faut avoir rassemblé ces textes pour mesurer combien reste puissante cette
tradition dont on aimerait, loin des extrémistes aux idées courtes, loin aussi
des adeptes mollassons d'une prétendue bienveillance, qu'elle ne reste pas
sans héritiers.
quand bien même l'époque chérirait la modération ou la nuance hypocrite.
" L'ai-je bien descendu ? ", cette question-là, combien sont-ils, écrivains et
journalistes, à se l'être posée après avoir levé la plume ? Descendre un
adversaire, un concurrent, c'est assez ordinaire sauf quand tout à coup la
grâce – certains diraient le style – élève cet exercice
au rang des beaux-arts.
Ce qui importe dans cet exercice n'est pas la violence mais la précision du
trait, sa capacité à faire du portrait autre chose qu'une simple photographie
prise sous un angle malveillant.
De Saint-Simon à Françoise Giroud, en passant par Hugo et Mauriac, on a là une
diversité de talents et d'ambitions, que réunissent autour d'une même cause un
amour du bon mot, une capacité d'indignation moqueuse ou assassine.
Il faut avoir rassemblé ces textes pour mesurer combien reste puissante cette
tradition dont on aimerait, loin des extrémistes aux idées courtes, loin aussi
des adeptes mollassons d'une prétendue bienveillance, qu'elle ne reste pas
sans héritiers.
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