- EAN13
- 9782072887536
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 12/03/2020
- Collection
- Blanche
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Gallimard 13,00
"De son vivant, personne n’a su exactement quels gens il voyait, quels livres
il lisait, quels voyages il faisait. Il se dérobait d’instinct, usait sans
cesse de diminutifs, d’acronymes, d’anagrammes, changeait de langue et de nom
au point d’en avoir adopté plus de deux cents : Dominique, Mocenigo, Bombet,
Cotonet, Esprit, William Crocodile, Choppier des Ilets, le comte de l’Espine,
F. de Lagenevais et bien sûr Stendhal, dont il fait son nom de plume en 1817.
Tous sont le même Henri Beyle multiplié à l’infini comme le serait l’image
déformée d’Orson Welles dans la grande scène finale des miroirs de La Dame de
Shanghai. La police de Fouché, le très efficace ministre de Napoléon,
n’explique pas tout. Stendhal s’amuse. Il s’invente en facétieux, par jeu, par
moquerie peut-être, par pudeur certainement. 'Comment m’amuserai-je quand je
serai vieux, si je laisse mourir la bougie qui éclaire la lanterne magique?'"
il lisait, quels voyages il faisait. Il se dérobait d’instinct, usait sans
cesse de diminutifs, d’acronymes, d’anagrammes, changeait de langue et de nom
au point d’en avoir adopté plus de deux cents : Dominique, Mocenigo, Bombet,
Cotonet, Esprit, William Crocodile, Choppier des Ilets, le comte de l’Espine,
F. de Lagenevais et bien sûr Stendhal, dont il fait son nom de plume en 1817.
Tous sont le même Henri Beyle multiplié à l’infini comme le serait l’image
déformée d’Orson Welles dans la grande scène finale des miroirs de La Dame de
Shanghai. La police de Fouché, le très efficace ministre de Napoléon,
n’explique pas tout. Stendhal s’amuse. Il s’invente en facétieux, par jeu, par
moquerie peut-être, par pudeur certainement. 'Comment m’amuserai-je quand je
serai vieux, si je laisse mourir la bougie qui éclaire la lanterne magique?'"
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