Les aguets
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EAN13
9782706200878
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Calmann-Lévy)
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Les aguets

FeniXX réédition numérique (Calmann-Lévy)

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782706200878
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    7.49

  • Aide EAN13 : 9782706234200
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    7.49
Une bonne maison : c’est ainsi que le narrateur nous présente l’établissement
où ses jours s’écoulent, lents, paisibles, paresseux. Autour de lui, au pas de
promenade, défilent ses compagnons. Que pourrait-il leur arriver ? Tous sont
parvenus au-delà de l’évènement. Alors, durant cinq journées, cinq
conversations à bâtons rompus, assez pour restituer une vie, un homme se
souvient et rêve. Peut-être rêve-t-il plus qu’il ne se souvient. Il triche
aussi. Il le sait. Il le dit. Jamais il n’a séparé l’imaginaire du vécu : il
est, en cela, fidèle à son rôle de narrateur. Il ébauche un bilan possible,
hésite, se reprend, rature, surcharge, gomme. L’homme qui n’a jamais su dire
non - tel est le trait par lequel il se résume - jette sur le monde qui
l’entoure, et sur lui-même, un regard dont l’ironie n’exclut pas la tendresse.
Comme sans le vouloir, il cerne sa fuyante identité face aux témoins de son
passé : parmi eux, surtout, cet encombrant partenaire qui n’a point cessé de
croiser son chemin et d’imposer la comparaison. Bien qu’ils ne se ressemblent
guère, une vocation commune les unit. Leur partie s’est jouée en plusieurs
manches. Qui remportera la belle ? Car l’homme qui n’a jamais su dire non
essayera pourtant de se défendre, avec les armes dont il dispose. Il se
définit aussi par rapport à ce nouveau témoin, auditeur complaisant, auquel il
se lie, de jour en jour, par ses réticences autant que par ses révélations.
Mais, quels que soient les détours capricieux, les alibis du monologue, les
faits demeurent : l’irréfutable réalité de l’établissement, le visage
multiplié de la solitude, le présent qui se rétracte d’heure en heure,
l’avenir posté à l’affût. Pierre-Jean Brouillaud poursuit ici l’enquête
ouverte avec les récits qui composaient « La Cadrature ». C’est le même
univers où il nous invite à pénétrer, sans nous départir de notre vigilance,
l’œil aux aguets. Trop de périls surgissent, d’autant plus insidieux qu’Ils
sont quotidiens.
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