- EAN13
- 9782706200502
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Calmann-Lévy)
- Date de publication
- 1965
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
Dans l’espace clos d’une chambre, le temps d’un voyage, d’une conversation,
d’un aveu, d’une erreur ou d’un rêve, une crise s’est nouée, un mouvement
d’horlogerie s’est mis en marche et ne s’arrêtera qu’une fois le cercle
refermé. Souvent, sur le ton familier de la confidence, le narrateur nous
prend directement à partie. Il se veut affable et méticuleux. A nos risques et
périls, nous l’écoutons. Nous avons pénétré à l’intérieur du cercle ; de prime
abord, nous n’avions guère remarqué que l’aspect quotidien, presque rassurant,
des choses et des êtres. Mais nous avions aussi, au passage, noté ce détail
suspect, incongru. Et déjà, plus que témoins, nous voici complices. Le
quotidien, sous le poids de l’angoisse, bascule dans le fantastique, le
cocasse vire au tragique, les objets se hérissent de pointes acérées, le
refuge est un piège. Les acteurs ont changé de visage. Il serait réconfortant
d’affirmer que nous ne les connaissons pas, de les abandonner aux embûches
dont ils jalonnent leur chemin. Car ils iront jusqu’au bout. Ils n’ont pas de
recours. Ils n’ont qu’une revanche sur leur univers, celle de la lucidité et
de l’humour. Et nous devons nous convaincre que leur visage découvert, pour
singulier qu’il soit, ne nous est nullement inconnu : il est, aussi bien, le
nôtre. Ce premier livre de Pierre-Jean Brouillaud, né en 1927, nous présente
un univers parfaitement ordonné, mais où tout, à chaque instant, peut se
précipiter dans le chaos. Une exceptionnelle maîtrise rend cet univers encore
plus précaire et envoûtant.
d’un aveu, d’une erreur ou d’un rêve, une crise s’est nouée, un mouvement
d’horlogerie s’est mis en marche et ne s’arrêtera qu’une fois le cercle
refermé. Souvent, sur le ton familier de la confidence, le narrateur nous
prend directement à partie. Il se veut affable et méticuleux. A nos risques et
périls, nous l’écoutons. Nous avons pénétré à l’intérieur du cercle ; de prime
abord, nous n’avions guère remarqué que l’aspect quotidien, presque rassurant,
des choses et des êtres. Mais nous avions aussi, au passage, noté ce détail
suspect, incongru. Et déjà, plus que témoins, nous voici complices. Le
quotidien, sous le poids de l’angoisse, bascule dans le fantastique, le
cocasse vire au tragique, les objets se hérissent de pointes acérées, le
refuge est un piège. Les acteurs ont changé de visage. Il serait réconfortant
d’affirmer que nous ne les connaissons pas, de les abandonner aux embûches
dont ils jalonnent leur chemin. Car ils iront jusqu’au bout. Ils n’ont pas de
recours. Ils n’ont qu’une revanche sur leur univers, celle de la lucidité et
de l’humour. Et nous devons nous convaincre que leur visage découvert, pour
singulier qu’il soit, ne nous est nullement inconnu : il est, aussi bien, le
nôtre. Ce premier livre de Pierre-Jean Brouillaud, né en 1927, nous présente
un univers parfaitement ordonné, mais où tout, à chaque instant, peut se
précipiter dans le chaos. Une exceptionnelle maîtrise rend cet univers encore
plus précaire et envoûtant.
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