La rude-Bique-à-Pattes

La Rude-Bique-à-Pattes compile les planches de Pixel Vengeur parues de 2008 à 2011 dans le magazine BD indépendant Psikopat :“le fruit d’une improvisation débridée, d’une insouciance constante et d’une joie sans limite”, introduit l’auteur dans sa préface. “Parodie (pour le titre) de la fameuse Rubrique-à-Brac du génialissime Marcel Gotlib et, pour la forme, de l’album Dans la Joie Jusqu’au Cou du susnommé Marcel, épaulé cette fois-ci au dessin par l’incommensurable Alexis…”, détaille-t-il. Les générations de lecteurs des magazines de BD d’humour des années 1990, 2000 et 2010 y verront autant de références prestigieuses. “Que voulez-vous, nous étions dans le Psikopat de Carali et il fallait être à la hauteur…”, plaide Pixel Vengeur, qui précise néanmoins que La Rude-Bique-à-Pattes parle “abruptement de sexe et de ses pratiques déviantes de préférence”. En effet, c’est une BD “qui rigole des frontières du cul sans tomber dans le porno, en totale liberté éditoriale, sur des sujets parfois ultra casse-gueules, ce qui est un tour de force graphique et scénaristique”, glisse son éditeur dans cet argumentaire. Pixel Vengeur reprend le micro. Cette “encyclopédie des déviances sexuelles” est présentée par “un couple irréel : Ramon le Porc et Mademoiselle Paulette (humbles parangons du présentateur débonnaire anonyme de La Publicité dans la Joie et de sa charmante partenaire, Miss Laetitia). Ils débitent leur soi-disant savoir débile, souvent abscons sur des pratiques sexuelles avouées ou inavouées, avec un sérieux qui n’avait d’égal que ma bêtise.” Bref, un “album d’humour réservé aux mains averties !”, tente de conclure son éditeur. Mais c’est pas facile d’arracher un micro, béni soit-il.