Ego infelix peccator; et Apostole Christi Jacobe, [motets extraits du manuscrit 5 de valladolid]
EAN13
9790231808094
Éditeur
Symétrie
Date de publication
Nombre de pages
10
Dimensions
29,7 x 21 x 0,2 cm
Poids
65 g
Langue
latin
Fiches UNIMARC
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Ego infelix peccator; et Apostole Christi Jacobe

[motets extraits du manuscrit 5 de valladolid]

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Ego infelixLe motet Ego infelix est une œuvre presque inconnue de Cristóbal de Morales, dont il existe deux versions assez contrastées : celle du manuscrit 5 de Valladolid1 et celle du manuscrit MM40 de la bibliothèque de Porto (Portugal). La première, par ses caractéristiques d’écriture – notamment l’utilisation de notes courtes répétées à la même hauteur au lieu de notes longues tenues, ou encore l’absence de texte –, semble avoir été copiée pour un ensemble instrumental, tandis que la seconde est clairement destinée à une interprétation vocale.Le texte sur lequel repose le motet, très rare dans les sources ibériques, s’inscrit dans une rhétorique de méditation contemplative proche de la tradition du Miserere, avec toute la retenue qui s’y impose. Musicalement, l’utilisation savante de motifs fédérateurs (le demi-ton ou la répétition de notes sur des mots-clés), la présence de passages dissonants et les changements dans le tissu harmonique (contrepoint-homophonie) constituent autant d’éléments conférant à ce motet une grande expressivité.Apostole Christi JacobeAttribué à Morales dans le manuscrit 5 de Valladolid, le motet Apostole Christi Jacobe reste à ce jour la seule version connue de l’œuvre ; un motet du même titre du manuscrit MM40 de Porto (Portugal) ne concorde pas musicalement. Le texte est une glose, probablement une séquence de liturgie locale dédiée au patron « des Espagnes », comme il en existait partout sur le territoire.Le rythme très présent de péon quatrième qui reprend la même note à la manière d’un appel aux armes correspond au contenu belliqueux digne de saint Jacques, saint et soldat à la fois. Avec un rythme harmonique lent et un sentiment harmonique très fort où les dissonances sont quasiment absentes, le compositeur parvient à transmettre un sentiment de force, renforcé par l’éthos propre au mode I, mode solennel par excellence. L’utilisation de sonorités pleines et d’un ensemble de voix graves conforte ce sentiment. Or, le compositeur réussit à créer du contraste grâce au dynamisme issu de l’usage de procédés comme l’éclatement d’ensembles vocaux, l’alternance homophonie-contrepoint ou la présence de rythmes croisés (ternaire dans le binaire). C’est un sentiment de force, de courage et de bravoure qui vient à prédominer, des qualités depuis longtemps associées à la figure de saint Jacques, apparue miraculeusement devant les troupes chrétiennes pour leur donner le courage de vaincre les Arabes lors de la Reconquista.Cristina Diego Pacheco
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