- EAN13
- 9782402457767
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Arguments)
- Date de publication
- 1993
- Collection
- Morari
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Délinquance, justice et société dans le lyonnais médiéval : de la fin du XIIIe siècle au début du XVIe siècle
Nicole Gonthier
FeniXX réédition numérique (Arguments)
Morari
Quelle justice ? Pour quels délits ? Dans quel but ? La question qui est
encore au coeur de nos sociétés se pose particulièrement en Lyonnais, à la fin
du Moyen-Age. La région est en effet une terre disputée entre l'empire et le
royaume de France. Nulle part autant qu'ici la justice ne fut instrument de
pouvoir, de propagande et de combat. La maillage multiple des tribunaux révèle
d'ailleurs la complexité du paysage politique. Dès 1269, et plus encore à
partir de l'annexion du Lyonnais au royaume, en 1312, la ferme autorité des
seigneurs d'Eglise - archevêque, chanoines, abbés - est menacée par
l'insinuation progressive des officiers de justice royaux qui ne cesseront
d'oeuvrer au développement de la souveraineté monarchique. Sous le feu croisé
des cours concurrentes, les délinquants lyonnais affichent moins d'originalité
dans leurs tendances criminelles que de finesse dans la manière dont ils
savent utiliser les avantages ou les défauts du système judiciaire qui leur
est proposé, les qualités de la justice apparaissent dans le sérieux des
instructions, la prudence des sentences, la fermeté des sanctions. Ses
faiblesses sont celles des hommes qui la délivre ainsi que ses compromissions
avec le pouvoir politique. Au-delà de l'étude régionale, on découvrira ici la
société de la fin du Moyen-Age, ses enthousiasmes, ses naïvetés, ses
interdits, et ses principes moraux, car loin de compiler de sèches mentions
judiciaires, l'auteur laisse largement la parole aux hommes de ce temps,
qu'ils soient accusés, victimes, témoins, policiers ou juges.
encore au coeur de nos sociétés se pose particulièrement en Lyonnais, à la fin
du Moyen-Age. La région est en effet une terre disputée entre l'empire et le
royaume de France. Nulle part autant qu'ici la justice ne fut instrument de
pouvoir, de propagande et de combat. La maillage multiple des tribunaux révèle
d'ailleurs la complexité du paysage politique. Dès 1269, et plus encore à
partir de l'annexion du Lyonnais au royaume, en 1312, la ferme autorité des
seigneurs d'Eglise - archevêque, chanoines, abbés - est menacée par
l'insinuation progressive des officiers de justice royaux qui ne cesseront
d'oeuvrer au développement de la souveraineté monarchique. Sous le feu croisé
des cours concurrentes, les délinquants lyonnais affichent moins d'originalité
dans leurs tendances criminelles que de finesse dans la manière dont ils
savent utiliser les avantages ou les défauts du système judiciaire qui leur
est proposé, les qualités de la justice apparaissent dans le sérieux des
instructions, la prudence des sentences, la fermeté des sanctions. Ses
faiblesses sont celles des hommes qui la délivre ainsi que ses compromissions
avec le pouvoir politique. Au-delà de l'étude régionale, on découvrira ici la
société de la fin du Moyen-Age, ses enthousiasmes, ses naïvetés, ses
interdits, et ses principes moraux, car loin de compiler de sèches mentions
judiciaires, l'auteur laisse largement la parole aux hommes de ce temps,
qu'ils soient accusés, victimes, témoins, policiers ou juges.
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