L'Affaire Corday-Marat : Prélude à la Terreur
EAN13
9782402038782
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Le Cercle d'or)
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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L'Affaire Corday-Marat : Prélude à la Terreur

FeniXX réédition numérique (Le Cercle d'or)

Indisponible
Sur la scène de l’Histoire, la Révolution française aura tenu l’affiche durant
près de dix ans. Du mélodrame à la tragédie, riche en rebondissements, diverse
et pathétique, la pièce dont nous sommes encore les spectateurs acteurs, fut à
la lettre passionnante. De la figuration innombrable ont émergé tour à tour
des inconnus qui demeurent, après bientôt deux siècles, des « héros » de notre
Histoire nationale. Parmi ces personnages, deux se détachent. Ils ne sont pas
les plus importants, quant à leur rôle strictement politique, et ils n’eurent
à jouer ensemble qu’une scène — mais quelle scène ! Charlotte Corday et Jean-
Paul Marat, le 13 juillet 1793, à l’issue d’un face-à-face qui dura à peine un
quart d’heure, sont entrés, au prix de leur vie respective, dans
l’immortalité. À l’envi, leurs ennemis les ont caricaturés, stigmatisés,
simplifiés. Les voici l’un et l’autre, dans leur vérité reconquise par les
patientes et scrupuleuses recherches de Jean Epois, beaucoup plus complexes et
surtout plus humains. Sous les célèbres figures de cire du Musée Grévin, le
sang court à nouveau, révélant des emportements, des contradictions, des
tendresses qui nous les rendent soudain plus proches. Certes, la baignoire de
Marat, la froide et cornélienne beauté de Charlotte, le masque, pour les uns
hideux, pour les autres tragique, de Jean-Paul, appartiennent au patrimoine
français. Que peut-on dire d’eux que l’on ne sache encore ? Plus qu’on ne le
croit. Et d’abord, Jean Epois établit définitivement la filiation directe de
Charlotte Corday et du grand Corneille, elle n’est pas son arrière-petite-
nièce, comme on l’a trop dit, mais son arrière-petite-fille. De même n’avait-
on jamais, avec cette minutie, reconstitué l’environnement familial normand de
l’héroïne, ni évoqué, avec cette précision, les idées républicaines qui la
hantaient, près de son « contestataire » de père. Dès lors qu’elle quitte Caen
et monte dans la diligence pour Paris, c’est vers Marat que l’auteur nous
guide, retraçant pas à pas son singulier « itinéraire » (de Suisse en Grande-
Bretagne et en France) où s’accusent toutes les ambiguïtés de l’âme humaine.
Et quand nous abordons enfin la « semaine terrible », du 10 au 17 juillet
1793, c’est heure par heure que nous accompagnons Charlotte Corday, que nous
vivons auprès d’elle cet autre itinéraire, celui-là parisien et mortel, marqué
d’une détermination à la fois naïve et glacée qui, chez cette jeune fille,
stupéfie.
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