Chaînes et nœuds (1), Suivi de Documents faisant contexte et début de portrait
EAN13
9782307334576
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Michel Thomé et Christian Léger)
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Chaînes et nœuds (1)

Suivi de Documents faisant contexte et début de portrait

FeniXX réédition numérique (Michel Thomé et Christian Léger)

Indisponible
Avec la publication de la première et de la deuxième partie de "Chaînes et
nœuds" (la troisième ayant été publiée en 1986), la trilogie des œuvres
topologiques de Pierre Soury est désormais complète. En le comparant à ses
contemporains, et aux savants et penseurs qui l'ont précédé, il est aisé de
voir que Pierre Soury prendra place dans l'histoire, et sera considéré d'ici
peu comme un géant de la culture occidentale. L'ensemble de son œuvre -
scientifique et philosophique - est de l'importance actuelle de celle de
Wittgenstein. Soury est un esprit universel, comme le XXe siècle a toujours
prétendu qu'il n'y en aurait plus, un génie des "Lumières", comme Lacan avait
souhaité qu'il en vienne. Sa vie fut brève et étincelante. Il s'est suicidé en
1981, à l'âge de 39 ans (voir volume III). Soury n'est connu, pour l'instant,
que du millier de personnes qui assistaient au séminaire de Lacan, à Paris, de
1975 à 1980, parce que Lacan l'y nomma une bonne trentaine de fois, et le fit
parler à sa place à deux ou trois reprises, d'une centaine de mathématiciens,
en France et à l'étranger, d'une cinquantaine de linguistes, d'une douzaine
d'informaticiens, d'une poignée de logiciens et de quelques autres, alors que
son œuvre commence tout juste à être publiée. Après la trilogie de "Chaînes et
nœuds", viendront six ou sept volumes dans d'autres domaines, qui vont de la
linguistique à la logique, en passant par la physique, la programmation, la
philosophie des sciences et d'autres encore. Les textes de "Chaînes et nœuds"
correspondent à l'âge d'or de la topologie de Lacan, moment de rencontre entre
ses saisissantes élaborations, au grand jour (devant l'assistance comble du
grand amphithéâtre de la Faculté de droit du Panthéon à Paris), et l'intense
production qu'elles suscitaient chez Soury et Thomé, dans l'ombre (devant un
tableau noir de la Maison de Sciences de l'homme). Un maître parlait, un
auditoire - très nombreux - écoutait. Et Lacan, ce maître, trouvait, pour une
fois, de façon régulière et prolongée, matière, relance, et accompagnement de
sa problématique, dans la correspondance et les rencontres avec Soury et
Thomé. Nul doute, que la fertilité de cette rencontre a beaucoup compté dans
le long développement de sa propre topologie par Lacan, parce que le reste de
l'auditoire de son séminaire, c'est un fait, était très embarrassé par les
nouveautés qu'il apportait et, bien qu'assidu, se montrait sourd à le suivre
dans la pratique des nœuds. Voici ce "nœud boroméen", qui a donné tant de fil
à retordre - on peut le dire - aux lacaniens : nœud fait de trois ronds, ayant
la propriété (qu'on peut étendre à un nombre quelconque de ronds) de se
défaire quand on coupe n'importe lequel d'entre eux. En l'absence d'édition
des séminaires topologiques de Lacan, les textes de Soury, rassemblés dans les
trois volumes de "Chaînes et nœuds" restent, à l'heure actuelle, le seul
corpus de référence disponible sur la topologie de Lacan. La présentation
matérielle que nous avons adoptée (voir Présentation de "Chaînes et nœuds") et
la présence d'un inventaire récapitulatif du contenu des trois volumes, en
tête de chaque section, sont conçus pour faciliter la reprise - pas à pas -
des dessins et des textes. La première partie concerne, surtout, les tresses,
les nœuds, les chaînes. Nous avons ajouté en abondance, à la fin de chaque
volume, des documents et des textes non topologiques, pour montrer un éventail
de la production de Soury dans son ensemble, pour faire contexte, et permettre
que s'ébauche le portrait d'un personnage, en tous points remarquable.
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