- EAN13
- 9782130748977
- Éditeur
- PUF
- Date de publication
- 02/03/2016
- Collection
- Lignes d'art
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Par ses multiples transformations, travestissements et jeux identitaires,
Marcel Duchamp a entrepris de redéfinir un topos aussi ancien que l’art : la
figure de l’artiste comme individu singulier et masculin. À New York, entre
1915 et 1923, Duchamp développe un intérêt grandissant pour son image
photographique, le plus souvent en lien avec son ami et confrère Man Ray. La
métropole américaine, symbole de la modernité et du capitalisme triomphant,
éloignée de la guerre et de ses appels à la virilité, est le théâtre idéal de
cette remise en cause radicale du rôle de l’artiste. Dans ce contexte, la
montée en puissance d’une modernité marquée par l’image d’une femme émancipée
et désirable aura un rôle déterminant dans la fabrication de l’image de
Duchamp. Le personnage de Rrose Sélavy, alter ego féminin qu’il adopte dès
1920, exprime toute l’ambivalence de son renoncement à la masculinité. Entre
recherche identitaire et artistique, entre culture d’élite et culture de
masse, entre masculinité et féminité, son image ambivalente ouvre des
possibilités d’identification qui ne cesseront de travailler l’art du XXe
siècle.
Marcel Duchamp a entrepris de redéfinir un topos aussi ancien que l’art : la
figure de l’artiste comme individu singulier et masculin. À New York, entre
1915 et 1923, Duchamp développe un intérêt grandissant pour son image
photographique, le plus souvent en lien avec son ami et confrère Man Ray. La
métropole américaine, symbole de la modernité et du capitalisme triomphant,
éloignée de la guerre et de ses appels à la virilité, est le théâtre idéal de
cette remise en cause radicale du rôle de l’artiste. Dans ce contexte, la
montée en puissance d’une modernité marquée par l’image d’une femme émancipée
et désirable aura un rôle déterminant dans la fabrication de l’image de
Duchamp. Le personnage de Rrose Sélavy, alter ego féminin qu’il adopte dès
1920, exprime toute l’ambivalence de son renoncement à la masculinité. Entre
recherche identitaire et artistique, entre culture d’élite et culture de
masse, entre masculinité et féminité, son image ambivalente ouvre des
possibilités d’identification qui ne cesseront de travailler l’art du XXe
siècle.
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